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La Chapelle Notre-Dame-aux-Bois

Situation : La chapelle est située à la rue de la Chapelle au bois, au coeur du Bois de la chapelle (le bois de la Muchotte).



Pour s’y rendre, il faut emprunter la route qui mène à Mignault; des plaques indicatrices permettent d’y accéder aisément.
La chapelle Notre-Dame du Bois se situe dans le bois de la Muchotte. Voilà encore un nom bien de chez nous! En wallon, le verbe « muchi » signifie cacher; par évolution, une muchette signifie une cachette. Le mot n’est pas dépourvu de sens; en effet la chapelle ne pourrait pas être mieux cachée qu’elle ne l’est par les hauts arbres qui l’entourent ; d’autre part, comme toute bonne cachette, elle se situe dans une excavation, un petit vallon. La chapelle a donc été bâtie dans un bois qui s’étend dans une dénivellation de terrain. Le bois de la Muchotte appartenait, jadis, à l’abbaye de Saint-Feuillien ; par la suite les propriétaires devinrent la famille des princes de Croy.
La chapelle fut construite en deux temps cependant elle présente un tout homogène.
La première partie constituait le choeur de la chapelle actuelle et a été bâtie vers 1600. Elle remplaçait la première chapelle dressée par le seigneur de Houdeng Gilles du Sart, aux environs de 1234.
La seconde partie de la chapelle fut érigée en 1905. Les travaux consistaient à l’agrandir. La partie initiale resta intacte, les corps de métier se bornèrent juste à construire devant la chapelle primitive.
Le tout ainsi formé constitue une élégante construction en briques rouges surmontée d’un gracieux clocheton.
Deux résurrections d’enfants apportèrent à la chapelle la réputation d’oratoire miraculeux (une plaque commémorative rapporte l’une d’elles, elle est scellée dans le fond de la chapelle). Pour cette même raison, on désigne la chapelle Notre-Dame du Bois comme un sanctuaire à répit. Cette appellation étrange désigne tout bâtiment dans lequel des miracles, concernant des nouveau-nés rendus à la vie le temps de leur baptême, ont été obtenus. La croyance populaire pensait que ces édifices constituaient le seul recours pour les parents d’enfants mort-nés; en effet, un enfant mort avant le baptême n’avait pas accès au repos de l’âme. Le seul moyen d’y remédier était de placer l’enfant sur l’autel d’un des sanctuaires à répit et, après de nombreuses prières, attendre qu’un hypothétique souffle parcourt le corps sans vie.
Suite à ces informations, la chapelle Notre-Dame du Puits de Trivières pourrait être considérée au même titre comme un sanctuaire à répit; elle aussi accueillait ce genre de cérémonie miraculeuse.
De nombreux ex-voto prouvent que l’oratoire était un lieu de culte et de demandes de grâce fort apprécié. La légende rapporte que de nombreux infirmes et malades vinrent invoquer la Sainte Vierge et qu’ils en retournèrent guéris.
De plus, un pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame acquit une bien curieuse réputation; les filles célibataires de la région s’y donnaient rendez-vous pour implorer la Vierge de leur donner un mari au plus vite ( ce dicton courait dans la région : Notre-Dame du Sart, qu’èm’galand vint tard ; Notre-Dame du Bos véra-t-i co ? Ce qui veut dire en bon français : Notre-dame du Sart ~nom de la chapelle construite par Gilles du Sart, dont nous avons parlé plus haut~ que mon fiancé vient tard ; Notre-Dame du Bois viendra-t-il encore ? ).
Comme partout, grâce à la ferveur populaire de nombreuses légendes sont nées à propos de la Vierge du Bois.
Un pèlerinage était organisé le lundi de Pâques. Comme bien souvent, la notion de fête populaire est venue s’ajouter à la fête religieuse, c’est pourquoi on créa la fameuse « Ducasse du Bos », la plus ancienne et la plus populaire de la région. Celle-ci disparut à la Seconde Guerre mondiale et fut recréée en 1976.
En 1984, la fête de l’Assomption (15 août) fut substituée au lundi de Pâques pour l’organisation d’un second pèlerinage qui attire la grande foule.
Il n’y a pas qu’en ces jours exceptionnels de pèlerinage que la foule déambule dans les alentours de l’édifice houdinois; il suffit de se promener dans les environs vers le mois de mai (le mois consacré à la Vierge Marie) pour rencontrer des gens issus de toutes les classes sociales venus se recueillir ou venus cueillir les célèbres godets ( = jonquilles).

La Chapelle Notre-Dame-aux-Bois