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Haine-Saint-Paul

Superficie de la localité : 353 hectares.
Altitude moyenne : 79.1 mètres.
Haine-Saint-Paul est traversé par la Haine.



Tout comme sa commune voisine, Haine-Saint-Paul doit son nom à la rivière qui traverse ses terres, la Haine. Le saint patron de la paroisse, Saint-Paul, participe aussi à cette élaboration étymologique. Les deux éléments mis ensemble forment le joli nom d’une très ancienne commune de l’entité louviéroise.

La mise à jour de vestiges préhistoriques, romains mais surtout francs atteste la présence d’habitations et d’organisations sociales dans la localité. Des fouilles ont permis d’exhumer un cimetière franc (1907-1908). Les archéologues ont découvert quelques 300 tombes ; toutes disposées suivant la tradition de l’époque, c’est-à-dire avec la tête tournée vers le couchant du soleil et les pieds vers le levant. La coutume de l’époque exigeant d’enterrer le défunt avec de nombreux objets quotidiens est ici aussi respectée; on a d’ailleurs retrouvé plusieurs parures de bijoux (boucles d’oreilles, broches, peignes en or,...), des armes (poignards, pointes de flèche, haches, francisques,...), des ornements (boucles de ceinturon, épingles d’os et de bronze,...) ainsi qu’un nombre important de poteries de terre noire, placées aux pieds des défunts (plus d’une centaine d’exemplaires exhumés). Toutes ces découvertes peuvent être admirées dans les vitrines de la section archéologie du Musée de Mariemont.

La distinction entre les deux "Haine" est reconnue au XIIe siècle. Haine-Saint-Paul est alors désignée sous le nom de "Haine-la-Poterie".

La paroisse de la localité dépendait de l’abbaye de Bonne-Espérance (cette situation perdura jusqu’ à la fin de l’Ancien Régime, en 1792).

Plusieurs seigneuries se partageaient le village. La plus importante, la seigneurie d’Haine-Saint-Paul, passa successivement aux mains des familles de Talma (XVIIe) et de Bryas (XVII et XVIIIe). La localité comptait également les seigneuries de Jolimont et du Terne (cette dernière était à cheval sur le territoire de deux Haine; voir Haine-Saint-Pierre). La seigneurie d’Aimerie possédait quelques parcelles à Haine-Saint-Paul. Toutes ces seigneuries subsistèrent jusqu’à la Révolution française.

En ce qui concerne l’exploitation charbonnière, des chartes rapportent la présence de sièges d’extraction dès 1356, mais c’est en 1737 que la première société est créée, c’est la société de Houssu.
Après les maintes fusions de la société et son effondrement en 1911, les concessions de Houssu furent reprises par des sociétés de Leval, Péronnes, Mont-Sainte-Aldegonde, ... Les charbonnages de Sars-Longchamps à Saint-Vaast détenaient également une concession sur le territoire de Haine-Saint-Paul. Toute l’activité charbonnière de la localité cessa en 1959.

De petits ateliers de constructions métalliques, des brasseries, une usine chimique complétaient l’environnement économique de la commune et a attiré de nombreux travailleurs. Cet afflux de population a énormément contribué au développement de Haine-Saint-Paul. Un autre apport pour le développement a été la présence d’une importante gare de formation sur une partie du territoire.

D’un point de vue social, Haine-Saint-Paul est restée célèbre pour avoir été le théâtre de la fondation de la première Maison du Peuple de Belgique. Celle-ci fut créée par T. Massart et inaugurée le 28 juillet 1872.

L’hôpital de Jolimont est implanté sur le site de Haine-Saint-Paul, il fut fondé par les Soeurs de Notre-Dame de la Compassion en 1869. L’église juxtaposée à l’hôpital est dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs (notons la présence d’une curieuse petite grotte avec calvaire à côté du bâtiment). Le pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame est organisé chaque troisième dimanche de septembre.