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Haine-Saint-Pierre

Superficie : 500 hectares.
L’altitude moyenne est de 79.5 mètres.
Haine-Saint-Pierre est traversée par la Haine.



L’origine étymologique de la localité paraît évidente à déterminer. Les premières habitations se sont élevées aux abords de la Haine qui coule dans la localité. En ce qui concerne l’origine de «Saint-Pierre», on peut l’expliquer par le fait que la paroisse du lieu soit dédiée au chef des apôtres, ceci est très courant en milieu rural (exemples : Mont-Sainte-Geneviève, Mont-Sainte-Aldegonde,...).

Jusqu’en 1138, les deux villages de Haine-Saint-Pierre et Haine-Saint-Paul étaient confondus (et désignés sous le terme de " Hagna ") ; à partir de cette date, une nette distinction est apparue, signalant Haine-Saint-Paul comme « Haina Poterie » et Haine-Saint-Pierre en " Hayne-Sancti-Petri ".

De nombreuses fouilles archéologiques ont permis de démontrer que le territoire de Haine-Saint-Pierre a été habité depuis les temps les plus reculés ; en effet, des recherches entreprises en 1804 ont permis de mettre à jour un gisement de silex taillé datant de la période paléolithique. Ces vestiges sont conservés au Musée du Parc Léopold à Bruxelles.
D’autres fouilles ont permis de retrouver des traces de l’âge néolithique grâce à la découverte de nombreux silex polis.
La découverte la plus considérable résulte de l’exhumation d’un cimetière gallo-romain dans le hameau de Jolimont (fouilles entreprises entre 1903 et 1904). Une quinzaine d’urnes funéraires ont été mises à jour, presque toutes étant pourvues de leurs couvercles et accompagnées de nombreux vases d’offrandes aux formes les plus diverses. Outre ces objets funéraires, il faut signaler deux magnifiques bouteilles en verre bleu, toutes deux conservées au musée de Mariemont. Des fibules, des pièces de monnaie à l’effigie d’empereurs romains, des perles de verre, des armes ,... ont aussi été découvertes.

Comme toutes les entités régies par le système féodal, Haine-Saint-Pierre, était divisé en diverses seigneuries.
La principale était la seigneurie d’Haine qui regroupait le fief de La Hestre et celui de Haine. Elle était composée d’un château muni d’une chapelle, qui se trouvait à proximité du palais de Mariemont, de nombreuses parcelles de terre, de fermes et d’un moulin. Cette seigneurie relevait des comtes de Hainaut et portait le titre de «Seigneurie du Roy». Cette possession passa successivement aux familles Bonlez (XIVe), de Montigny (1475) et de Carondelet. Cette famille détint la seigneurie jusqu’à l’abolition des droits féodaux à la Révolution française.
La deuxième seigneurie dépendait de la terre d’Houdeng-Aimeries et de son célèbre propriétaire Nicolas Rolin. La seigneurie passa aux mains des familles de Rolin (XIVe), de Henin (1634), de Hossart (1636), Brouwet (1745). Les biens de cette seigneurie consistaient en un manoir et différentes terres de culture.
Le fief de Redemont était moins étendu et moins puissant que les deux seigneuries précédentes mais comptait, quand même, une maison pourvue de dépendances et de nombreux bonniers de terres labourables.
Outre ces trois propriétés seigneuriales, existait la petite seigneurie du Terne dont la vieille habitation de style roman fut détruite au début des années 1900.
De petites dépendances disséminées aux quatre coins de la localité appartenaient aux abbayes de Lobbes, d’Aulne, de Bonne-Espérance et de l’hôpital Saint-Pierre de Binche.

Le territoire de Haine-Saint-Pierre connut beaucoup de tracas et de dévastations dus aux différentes batailles et conflits absurdes de la période féodale et de la suivante.

Plusieurs personnages illustres séjournèrent dans la localité ; citons par exemple, Louis XIV, qui campa avec ses troupes la veille de l’assaut de Namur en 1692 ; le Maréchal de Luxembourg et ses hommes dressèrent leurs tentes à Haine-Saint-Pierre après leur victoire de Neerwinden.

Une charte locale à Haine-Saint-Pierre mentionne l’existence de houillères sur le territoire dès 1410. Au XVIIIe siècle se constituent deux sociétés charbonnières : la Société des Charbonnages de La Hestre et de Haine-Saint-Pierre créée en 1755 et la Société des Charbonnages de La Hestre aussi appelée de Redemont (1756). Ces deux sociétés ne subsistèrent indépendamment que 25 ans ; en 1782, elles fusionnèrent et prirent le nom de Société de La Hestre et de Haine-Saint-Pierre. En 1905, cette société fusionna avec celle de Houssu pour donner la Société Anonyme nouvelle des Charbonnages de Haine-Saint-Pierre, La Hestre et Houssu. A peine six années plus tard, cette entreprises fut dissoute et répartie entre diverses autres sociétés ; les concessions de Haine-Saint-Pierre furent reprises par la S.A. de Mariemont-Bascoup. L’activité charbonnière cessa dans la localité en 1944.

Mais la notoriété d’Haine-Saint-Pierre ne vient pas de son industrie charbonnière : les principaux revenus industriels de la localité proviennent de ses nombreuses industries sidérurgiques et de constructions métalliques (citons, par exemple, les forges, Usines et Fonderies de Haine-Saint-Pierre, Baume et Marpent, la Compagnie Centrale de Construction,...).
La plus célèbre industrie de la localité reste, sans aucun doute, l’activité verrière (la verrerie Deschuytener est la première en activité dans le comté de Hainaut, vers 1780).

Précisons encore que les installations ferroviaires de la Gare de Formation de Haine-Saint-Pierre furent la cible de nombreux bombardements alliés en 1944, lesquels firent de nombreuses victimes et d'innombrables sinistrés bien au-delà des limites de la localité.