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Maurage

Superficie : 609 hectares.
Maurage est arrosé par la Haine.
Altitude : 58 mètres.

D’un point de vue étymologique, on peut expliquer l’origine de Maurage de la façon suivante : on a retrouvé dans le Polyptyque de l’abbaye de Lobbes un passage où on cite pour la première fois « Maregium » (866) en désignant Maurage. A partir de là, l’origine étymologique saute aux yeux; Maurage désignerait donc un endroit marécageux. Il est aisé de justifier cette appellation; en effet, le territoire de Maurage se trouve dans un creux et avant que la Haine ne soit canalisée, elle inondait fortement les terres lors des pluies.

Maurage jouit d’un passé assez antique. En effet, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des tessons de poterie attestant la présence gallo-romaine dans la région environnante.

Vers le milieu du VIIe siècle, saint Vincent (connu aussi sous le nom de Madelgaire), le fondateur de l’abbaye d’Hautmont, donne la terre de Maurage qu’il détient, à cette même abbaye.

Deux siècles plus tard (IXe ), on retrouve la trace des terres de Maurage dans les possessions de l’abbaye de Lobbes.

Avec le Moyen-Age, l’Epoque Moderne et leurs nombreux conflits, Maurage fut fortement détruit et pillé. Comme par exemple, lorsque le comte de Flandre, Robert le Frison, détruisit la localité après sa victoire aux Mortes Hayes en 1072 ; ou encore, lors du passage des troupes d’Henri II de France en 1554.

La paroisse de Maurage dépendait déjà, en 1186, du décanat du Roeulx.

Comme tous les villages de la féodalité, Maurage était divisé en seigneuries. La seigneurie principale passa successivement dans le patrimoine de la famille de Maurage pour appartenir ensuite aux « Roeulx-Hainaut », aux Comtes du Hainaut et enfin aux Princes de Croÿ jusqu’à la fin de l’Ancien Régime (1796).
A coté de cette seigneurie, il y avait d’autres possessions, notamment celles du Chapitre Saint-Vincent de Soignies, de Sainte-Waudru de Mons, des abbayes de Saint-Denis-en-Broqueroie et d’Hautmont, du Comte du Hainaut et de la famille de Malapert.

En 1883, des religieuses augustines venant du Roeulx s’installent à Maurage.

L’industrie charbonnière commença tardivement dans le village; des travaux de sondages furent entrepris mais il fallut attendre longtemps avant de trouver du charbon. Ce n’est qu’en 1872 que fut constituée la première société charbonnière; celle-ci acquit vite de l’importance dans la région (3 puits : Saint-Jean, Marie-José, La Garenne). En 1904, La société d’exploitation pris le nom de S.A. des Charbonnages de Maurage. Cette nouvelle société exploite les sous-sols des communes avoisinantes : Boussoit, Bray, Strépy, Thieu et Trivières. Dès lors, la commune connaît une expansion foudroyante grâce à l’arrivée massive d’étrangers venus travailler dans les charbonnages. L’exploitation de la Société des Charbonnages de Maurage cessa en 1961.

Si vous parlez de Maurage aux vieilles personnes de la région, elles vous répondront que vous êtes en train de parler du «village à baudets». D’ou vient cette dénomination ? Sûrement parce que Maurage était réputé pour ses carrières de sable blanc et que le transport de ce sable était effectué à dos de baudets (ânes). Voilà bien un transport pittoresque !

Sur la Grand-Place, on peut voir l’ancienne maison communale bâtie à la fin du XIXe siècle.